Homélie du 6e dimanche de Pâques


« Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai vers vous »  
En compensation à son départ vers le père, Jésus ressuscité a promis à ses disciples le don de l’Esprit-saint. A travers cette page de l’Évangile, frères et sœurs, nous sommes invités à contempler la splendeur, la profondeur de la fidélité de Jésus à ses disciples. Une fidélité sans équivoque ; qui ne s’arrête pas, même devant les épreuves de sa mission. Ce faisant, il nous invite aussi à demeurer dans son amour et dans la fidélité à ses commandements. Oui frères et sœurs, c’est l’amour et la fidélité aux commandements de Dieu qui nous lie aux trois personnes divines : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ».
Frères et Sœurs, prélude à son ascension ; Jésus a fait un exercice hautement spirituel avec ses disciples, autour de l’amour et les commandements : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Ici, Jésus voulait dire clairement à ses disciples « qu’aimer Jésus, c’est accomplir sa volonté et imiter ses exemples ». Aimer Jésus, c’est être prêt à se donner totalement à lui, à son amour rédempteur. Par cet évangile, nous sommes invités à réfléchir sur la place de la Parole de Dieu dans notre vie. Quelle est la place de la Parole de Dieu dans ma vie ?
Frères et Sœurs, cette parole de Jésus s’adresse à nous aujourd’hui : « Si nous aimons le Christ-Jésus, nous devons être fidèle à ses commandements ». Quelle exigence Jésus nous impose ? En fait, ces commandements que Jésus nous demande d’appliquer dans notre vie de baptisé, ne sont pas des lois restrictives pour l’homme, des lois qui aliènent l’homme, mais ils sont purement et simplement des moyens de salut. Ce sont des marches à suivre pour mener une vie en relation étroite avec Dieu, une vie en Dieu et pour Dieu. Il est facile de dire que nous aimons le Christ ; mais qu’en est-il de la fidélité à ses commandements ?
Seigneur, nous ne t’aimons pas assez, aide-nous à t’aimer davantage tout en étant fidèle à tes commandements ! Sans Dieu, ne pouvons plus rien. Dieu nous ouvre toujours à l’essentiel. L’essentiel, c’est d’aimer Dieu et de vivre selon ses commandements.
Sœurs et frères, ne soyons pas effrayés car, si Jésus nous invite à entrer dans une telle démarche, c’est pour notre bien. Et quand Dieu invite, il donne toujours des moyens pour y arriver. Dieu ne nous laisse pas orphelin, il reste toujours auprès de nous, pour nous aimer, pour nous guider, nous réconforter et nous accompagner.
A chaque Eucharistie, nous faisons le mémorial de la mort et de la résurrection du Christ qui s’est donné librement par amour pour nous les hommes. C’est le grand mystère de l’amour de Dieu pour nous les hommes, le mystère du don gratuit de Dieu à l’humanité. Jésus a révélé une fois de plus son intimité avec Dieu son Père, notre Père, et de sa communion avec l’humanité. Oui, frères et sœur, Jésus s’identifie vraiment à chacun de nous, pauvres pécheurs que nous sommes. Il est celui qui nous aime vraiment. Il ne veut pas nous abandonner, il veut vraiment faire route avec nous, nous faire entrer dans son intimité avec Dieu son Père.
« Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous, disait Jésus à ses disciples et à nous aujourd’hui ». Frères et Sœurs, je me suis émerveillé devant la grandeur, la splendeur, la profondeur de l’amour de Dieu pour nous les hommes. Il nous enverra l’Esprit-Saint pour nous accompagner, pour nous instruire, nous guider, pour nous défendre.
Par le don de l’Esprit-saint, Jésus nous a promis sa présence en nous, comme il est dans son père : « Je suis en mon père, ainsi que vous êtes en moi, et moi en vous ». Le Seigneur est vraiment extraordinaire et merveilleux ; car ce qu’il veut, c’est notre communion à son mystère ; c’est que nous communions en plénitude dans son amour, quelles que soient les difficultés de ce temps, de notre temps.
Et aujourd’hui, c’est cet Esprit qui gouverne l’Église que nous formons, c’est lui qui anime, qui éclaire, qui réconforte l’Église dans ses moments d’épreuves. C’est cet Esprit de vérité qui assure la sainte communion d’amour qui lie de toute éternité Dieu notre père à son Fils Jésus-Christ et ce dernier avec l’humanité entière. Et c’est cet Esprit, pour reprendre Saint Paul, qui nous apprend à appeler Dieu Père.
Rendons grâce à Dieu par Jésus-Christ pour le don de l’Esprit-Saint qu’il nous a fait, et demandons-lui de nous aider à demeurer fidèles à ses commandements, afin que nous parvenions à croître sans cesse dans cette unité par son Fils Jésus-Christ notre Seigneur.
Amen !

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