Bienvenue Père Anthony


Un beau sourire chaleureux, un regard droit, un teint halé et un léger accent qui laisse sous entendre sa naissance en Amérique latine, sa manière de se mouvoir donne à penser qu’avec lui, les choses ne traînent pas, tel se présente Père Anthony qui accueille « Souffle nouveau », ce matin.

Annie Robert : Bonjour Père Anthony. Vous voilà arrivé parmi nous, appelé par notre évêque, en lien avec votre congrégation, un peu en terre inconnue. Nous avons hâte de mieux vous connaître.

Quel a été votre parcours ?

Père Anthony : Je suis né au Pérou, à Aréquipa en 1982. J’ai donc 41 ans, je suis l’aîné de 4 enfants ; j’ai 2 frères et une sœur. Mon papa est chef d’entreprise, ma famille n’était pas pratiquante, ni préoccupée par les questions religieuses.

A.R. : Comment avez-vous été touché par la foi ?

P.A. : C’est au cours de mes études supérieures, en administration des entreprises. J’avais 16 ans. Dans le milieu universitaire, j’ai rencontré des jeunes croyants qui rayonnaient de joie de vivre et de croire, et que je me suis interrogé. Ils étaient très impliqués dans la vie de leurs paroisses. Ils m’ont invité, à leur contact qui me rendait heureux, j’ai découvert la foi. Les choses se sont précisées quand je suis allé avec eux à un pèlerinage marial durant 3 jours et où j’ai rencontré un prêtre de l’institut du verbe incarné, qui m’a beaucoup marqué. Les messes y étaient priantes, on entendait de belles homélies.

A.R. : Comment s’est précisée votre vocation sacerdotale ?

P.A. : Assez vite. Durant 3 ans, en même temps que je cheminais sur le chemin de la foi, à la rencontre de Jésus, le désir d’être prêtre est devenu une évidence. J’ai suivi des formations, dont les exercices de saint Ignace et puis à 19 ans, je suis entré au séminaire.

A.R. : Quelle a été la réaction de vos parents ?

P.A. : Cela a été un refus catégorique. Pour ma mère, il en était hors de question, elle comptait bien me dissuader. Mon père était aussi contre, mais il m’avait simplement dit : « De toute façon, tu reviendras et sache que les portes de la maison seront toujours ouvertes. » Cependant, il n’a fallu que quelques mois pour qu’il change complètement d’avis en se rendant compte que j’étais très heureux au séminaire.

A.R. : Combien d’années d’études vous attendaient ?

P.A. : 7 ans. J’ai fait 2 années au Pérou puis on m’a envoyé à Rome étudier la théologie avec une année supplémentaire de théologie dogmatique. Mon ordination a eu lieu au Pérou.

A.R. : « L’institut du verbe incarné » est une congrégation à vocation missionnaire. Quelle a été votre première mission ?

P.A. : On m’a envoyé à Saint Jacques de Compostelle durant 3 ans. Puis, en 2011, j’ai été accueilli par le diocèse de Lyon, alors que je ne parlais pas le français.

A.R. : A vous écouter on comprends que vous êtes doué pour les langues !

P.A. (petit sourire modeste) : Il faut le croire car je parle 5 langues. Je suis resté 3 ans, puis j’ai été nommé curé de Luc, dans le Var en 2015. J’y ai œuvré pour la pastorale des jeunes. Le dernier temps fort a été l’accompagnement des jeunes aux JMJ au Portugal. Un grand moment !

A.R. : 8 ans dans un même lieu, c’est important, il s’y noue des relations, des amitiés, c’est une marche commune à la rencontre du Christ, des joies et des peines partagées... Nous sommes conscients que vous venez de vivre une forme d’arrachement.

P.A. : Oui, c’est un arrachement, mais je suis très heureux d’être parmi vous, de savoir qu’au fil des jours nous allons former une famille, une paroisse qui est un lieu d’accueil, de rencontre, dans la joie de manifester un reflet de la figure du Christ.

A.R. : Dans quel état d’esprit étiez vous lorsque, symboliquement, on vous a remis la lourde clé de l’église ?

P.A. : Je le redis : je suis très heureux d’être parmi vous. Je désire aller à la rencontre de tous, rendre visible la joie de suivre le Christ, je suis ouvert à toutes les rencontres. Développer l’accueil, la proximité.

A.R. : Sachez que c’est avec confiance que nous vous accueillons et vous souhaitons la bienvenue.

Célébrations :

  • 33e dimanche du temps ordinaire A : samedi 18 novembre à 17h30 à l’église de Saint Simon de Bordes, dimanche à 11h à l’église de Jonzac, Dimanche 19 novembre est le dimanche de collecte du secours catholique :

Le rapport statistique du Secours Catholique qui paraîtra le 16 novembre révèle combien la situation des ménages rencontrés s’est détériorée depuis trois ans, (Covid, crise énergétique, inflation). Toutes ces crises compliquent davantage l’équilibre budgétaire des familles rencontrées (82) pour Jonzac et ses environs en 2022.

Une fois les charges incompressibles réglées (loyer, eau, gaz, électricité), la moitié des ménages connus de notre canton disposent d’un reste à vivre de 5 euros par jour et par personne.

Il en résulte la plupart du temps une charge mentale permanente, du stress et des angoisses, et bien souvent des impacts sur la santé. Le premier besoin identifié reste l’écoute et le dialogue en confiance, car la pauvreté isole, et les préjugés tenaces remplissent de honte ceux qui ne parviennent plus à faire face aux dépenses.

Les 639 bénévoles et 8 salariés de la délégation des 2 Charentes sont en contact direct de ces situations qu’ils côtoient au quotidien.

Localement, l’équipe du Secours Catholique de Jonzac qui manque de bénévoles, est renforcée aimablement par celle d’Archiac, tous les mercredis après-midi, au 10 ter, rue Paul Bert. Cette équipe accueille les personnes en difficulté : l’écoute est très importante.

Elle se réunit aussi en un atelier « tricot », pour remplir des dossiers d’aide plus importants, suivant les demandes et notre budget établi chaque année.

Dimanche, nous vous proposerons quelques bougies, des calendriers de l’Avent. Des enveloppes sont à votre disposition pour permettre l’envoi de vos dons.

Donner, c’est participer à cette magnifique chaîne de solidarité fondée sur l’Evangile.

Merci pour les gestes précieux que vous ferez ce dimanche.

  • Messe du Christ Roi : samedi 25 novembre à l’église de Vanzac à 17h30 et dimanche 26 novembre à 11h à l’église de Jonzac avec toute la communauté de frères et sœurs du verbe incarné, la célébration se terminera par un apéritif sur le parvis de l’église pour faire connaissance.
  • Dimanche 3 décembre, 1er dimanche de l’Avent, comme l’an passé, vous êtes invités par l’aumônerie de la prison de Bédenac à offrir un calendrier Paroles d’espérance aux prisonniers de la prison de Bédenac, en achetant un calendrier pour vous et ou pour vos proches. Votre don servira également aux prisonniers sans ressource, merci pour eux !!!

Chaque semaine une parole d’espérance vous est offerte par un auteur, un artiste ou un bénévole au service des autres, comme par exemple Boris Cyrulnik :

« Le bonheur est contagieux »

Boris Cyrulnik nait le 26 juillet 1932 à Bordeaux, issu d’une famille d’immigrés juifs d’Europe orientale arrivés en France dans les années 1930. Durant l’occupation, ses parents le confie en 1942 à une pension pour lui éviter d’être déporté par les nazis, pension qui le placera ensuite à l’assistance publique. Il y est recueilli par une institutrice bordelaise. Le 10 janvier 1944, au cours d’une rafle, il est regroupé avec d’autres juifs à la grande synagogue de Bordeaux. Il s’y cache dans les toilettes et est sauvé par une infirmière, il est ensuite pris en charge et caché par un réseau, puis placé comme garçon de ferme, sous le nom de Jean Laborde, jusqu’à la libération. Ses parents, eux, meurent en déportation à Auschwitz. Il est recueilli à Paris par une tante maternelle, Dora, qui l’élève. Il explique que c’est cette expérience personnelle traumatisante qui l’a poussé à devenir psychiatre.

Citation extraite de « L’encyclopédie de la création » 2010

Avons-nous déjà rencontré une personne dont le bonheur était communicatif ? Faut-il obligatoirement être heureux pour recevoir le bonheur des autres ? Cette semaine, si parfois nous ressentons de la tristesse, nous pouvons penser à une personne dont le bonheur nous a touché et qui a su nous communiquer sa joie.

Podcast pour répondre à la question « pourquoi aller à la messe ? » Quelques réponses du père Anthony

- Pour recevoir toutes les infos de notre paroisse sur votre téléphone, demandez à rejoindre le groupe WhatsApp de notre paroisse.

- Encyclique FRATELLI TUTTI (sur la fraternité et l’amitié sociale)

- Lettre apostolique Laudate Deum du Saint-Père François : « « Louez Dieu » est le nom de cette lettre. Parce qu’un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même. » (§73)

- Lettre apostolique Desiderio Desideravi du Saint-Père François

- 10 commandements communs pour l’environnement ? Durant la COP27 à Charm-El-Cheikh en Égypte (non loin du mont Sinaï, où Moïse a reçu les Dix Commandements), des responsables religieux ont annoncé dix nouveaux commandements pour la protection de la vie sur Terre

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Lien vers le précédent article  Prions pour la paix

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