2019 — retour sur une année dans la rue

2019 — retour sur une année dans la rue

Reporterre nous fait revivre, mois par mois, les événements marquants de cette année 2019 — haute en couleurs... et en température !

  • JanvierLes Gilets jaunes ont une Assemblée
  • Février« Décrocher Macron » pour dénoncer son inaction climatique
  • Mars« Désolé maman, je sèche comme la planète »
  • AvrilUn an après l’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-landes, les habitants ont « préservé l’essentiel »
  • MaiLe Parlement européen se met au vert
  • JuinSuées froides face au mercure qui monte
  • JuilletHomard m’a viré
  • AoûtL’Amazonie en flammes
  • SeptembreRouen dans la fumée, et les explications fumeuses des autorités
  • OctobreLa rébellion internationale
  • NovembreFin de partie pour EuropaCity - avec La carte des luttes contre les Grands Projets Inutiles
  • DécembrePour se mettre au vert, défendons les retraites

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Et pour revenir sur l’esprit qui anime depuis 30 ans le Quotidien de l’Écologie, on lira aussi avec intérêt L’urgence d’informer - avec votre soutien.


Défilés de couleurs dans les rues de Jonzac

Défilés de couleurs dans les rues de Jonzac

En cette fin de semaine particulièrement douce pour la saison, les rues de la ville s’animent avec des couleurs elles aussi inhabituelles.

Outre le Téléthon, qui y tient chaque année une place de choix, des citoyens responsables et pacifiques se sont mobilisés autour de collectifs tels que Nous voulons des coquelicots et la Marche pour le climat, afin de porter le message oppressant de l’urgence de la transition écologique !

Le 1er regroupement s’est réuni Place du Château, vendredi 7 décembre à 18h30 : c’est là qu’a d’abord été lu l’appel pour l’arrêt des pesticides qui empoisonnent la planète :
« (extrait) [...] Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. [...] Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !  »

Puis le groupe s’est déplacé vers la Place de la République avant de remonter au point de départ. Cette initiative se répètera chaque mois jusqu’à ce que des mesures justes et concrètes soient appliquées dans notre pays !

Le lendemain, c’est entre la Place du Marché et celle du Château que des citoyens, plus nombreux et conscients des enjeux du dérèglement climatique, ont défilé pour interpeller nos élus sur l’urgence des mesures à prendre ! Avant de se mettre en mouvement, une urne à doléances a permis de recueillir les suggestions des personnes souhaitant prendre part à cette consultation citoyenne. Puis l’un des participants organisateurs a proclamé un message que vous pouvez lire ci-dessous*.

Cette Marche est une première à Jonzac, mais la troisième en France et dans le monde (cf. Dans nos rues pour le climat) depuis septembre. Et voyez comme l’avant-garde locale se porte bien en vue !
Cela se renouvellera chaque mois, dès janvier 2019 : à vous de colporter l’information - dès qu’une date aura été fixée - pour que ces rassemblements de Marcheurs continuent d’enfler jusqu’à remplir amplement les rues de toutes les villes !!

* Bonjour à tous, et merci d’être venus. Si nous sommes rassemblés aujourd’hui, c’est parce que la situation est critique, que l’urgence est totale.

Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), basé sur environ 20 000 études, est incroyablement alarmant.

Si rien ne bouge de façon significative, le monde connaîtra d’ici quelques dizaines d’années seulement une extinction massive du vivant. Les conditions climatiques rendront alors certaines régions du monde impropres à la vie humaine, que ce soit du fait de l’élévation du niveau des océans, estimée à un mètre d’ici la fin du siècle, ou du fait de la hausse des températures, qui pourront atteindre 50°C plusieurs jours de suite. Les cultures déclineront, les espèces animales disparaîtront les unes après les autres, et il sera alors bientôt impossible de nourrir les survivants.

Si rien n’est fait pour diminuer les émissions de C0² de 70%, la moyenne des températures augmentera de 5°C d’ici la fin du siècle ; or pour survivre, il faudrait contenir cette hausse en dessous de 2°C en moyenne, 1,5°C dans le scénario le moins calamiteux.

Bien sûr, les initiatives quotidiennes individuelles sont primordiales : il faut continuer à économiser les énergies, l’eau, consommer moins d’essence en limitant ses déplacements et en faisant du covoiturage, consommer moins tout court, pour ne pas encourager les productions industrielles et une croissance assassine, suicidaire, et imbécile.

Mais ces initiatives ne suffisent pas, il faut que les gouvernants prennent les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce génocide programmé. Au lieu de cela, ils précipitent les uns à la suite des autres l’humanité dans la tombe, en continuant de favoriser tous les facteurs de destruction et en prenant des mesurettes inefficaces et ridicules, dont il font peser les financements colossaux de façon très injuste sur un peuple qui souffre déjà beaucoup trop.

Nous nous réunissons donc aujourd’hui pour deux raisons. La première, c’est d’alerter. Alerter tous ceux qui ne sont pas conscients du danger qu’ils encourent, de l’importance de celui-ci, éveiller les consciences autour de nous pour que chacun s’informe et informe son entourage. Il faut que la question du réchauffement climatique soit au cœur de tous les débats, car rien n’est plus important que de survivre. Les citoyens de la France et du monde entier prennent peu à peu conscience et position, et il faut que cela continue, s’accélère. Car nous n’avons selon les estimations les plus récentes qu’une douzaine d’années pour limiter les conséquences du terrible effondrement qui se profile.

La seconde raison, c’est interpeller. Nous nous réunissons, de plus en plus nombreux à chaque marche (C’est la première pour Jonzac, mais la troisième pour de nombreuses villes de France et d’Europe, plus de 150 aujourd’hui en France) pour réclamer de nos élus, locaux et nationaux, qu’ils prennent les mesures nécessaires pour freiner la course folle qui nous conduit dans le mur chaque jour de plus en plus vite. Nous nous réunissons pour leur demander des comptes, et des actions radicales. Radicales, mais justes socialement.

Nous ne sommes pas un parti mais un mouvement citoyen, et nous n’avons donc pas de programme. Ces mesures, nous vous proposons de les suggérer vous-même dès aujourd’hui. Venez les noter ici, et déposez-les dans notre urne. Dans les jours qui suivront cette marche, nous dépouillerons l’ensemble des papiers, et en tirerons un rapport que nous ferons remonter à nos élus locaux, régionaux et nationaux.


Le nucléaire français a 60 ans

Le nucléaire français a 60 ans

Le 28 septembre 2016 aurait pu être un anniversaire à fêter joyeusement et collectivement. Hélas, le sujet est trop sensible et polémique pour pouvoir être claironné dans tous les foyers.

La Croix titre « EDF entrevoit enfin le bout du tunnel pour l’EPR de Flamanville » et se fait l’écho de l’optimisme affiché par les représentants d’EDF. Néanmoins, le journaliste doit tempérer cet excès de confiance en citant un cabinet d’analyse financière (mandaté par Greenpeace), qui estime que le groupe EDF serait « asphyxié par le nucléaire ». Cf. un autre “son de cloche” qui abonde dans le même sens. Et aussi : Fukushima, la facture double encore une fois.

Alors, à l’heure où Tchernobyl refait parler de sa centrale (en ravivant le souvenir de la catastrophe de 1986), et où la COP22 se clôture sur un bilan mitigé entre espoirs et déceptions, il est opportun de revenir sur deux documentaires qui apportent, chacun à leur manière, un éclairage instructif sur la filière nucléaire.

D’un côté Arte, avec « Thorium, la face gâchée du nucléaire », nous révèle qu’un nucléaire « propre » et sans déchets millénaires est possible avec ce combustible alternatif - le thorium - sous-exploité depuis près d’un siècle et demi.
De l’autre, Canal+ nous rappelle que les risques nucléaires à base d’uranium ou de plutonium sont régulièrement sous-estimés, que les déchets sont plus nombreux que prévus et que la question du démantèlement des centrales n’est toujours pas réellement envisagée (ni financée). Cf. aussi Agoravox.tv et Wikistrike.com.

A nous d’explorer toutes les pistes et de valoriser certains choix.

Quelques liens pour s’informer :


L’économie peut-elle être “collaborative”?

Qu’on l’appelle “de partage”, “circulaire” ou “participative”, cette économie, si elle permet en ces temps de crise de joindre les deux bouts pour certains, de mettre du beurre dans les épinards pour d’autres, permet aussi à quelques groupes de devenir des mastodontes…
Un débat à (ré)écouter sur France Inter. Avec, entre autres, Denis Jacquet, co-fondateur de l’Observatoire de l’ubérisation.

On peut aussi regarder le documentaire qu’Eugénie Ravon a réalisé sur l’économie collaborative, en partenariat avec Le Bon Coin : 60 jours collaboratifs.

Est visible également un autre débat - présenté par Médiapart - entre un “économiste atterré”, Benjamin Coriat, et Diana Filippova, coordinatrice du think tank OuiShare.
L’économie collaborative, aubaine ou partage de miettes ?


Les réfugiés climatiques

Trois fois plus nombreux que les réfugiés de guerre !

En 2013, ils étaient 22 millions - essentiellement originaires d’Asie (selon le rapport annuel du Conseil norvégien pour les réfugiés, rapporté par le Figaro.fr).

Leur nombre croissant d’année en année pourrait être compris entre 200 et 250 millions d’individus à l’horizon 2050, selon les prévisions de l’ONU. (En savoir plus).


«Que faire contre les inégalités? 30 experts s’engagent»

Un ouvrage pour agir !

Il vient tout juste de paraître, publié sous la direction de Louis Maurin et Nina Schmidt et édité par l’Observatoire des inégalités, avec les soutiens complémentaires du magazine Alternatives économiques, de la Fondation Abbé Pierre et de la Macif.

Et si l’on agissait au lieu de s’agiter ? En matière d’inégalités, l’écart entre les discours et les actes... Voir la suite


Les monnaies locales: de l’or pour les citoyens?

Le film documentaire Demain a permis de mieux les faire connaître aux nombreux curieux - pas seulement militants - qui sont allés le voir. Et, depuis quelques années, elles sont une quarantaine à fonctionner ou à être en gestation dans plusieurs villes ou territoires français.
Pour approfondir le sujet, voici quelques pistes :


Le bien-être peut-il être contagieux?

- Entre PNB et sondages d’opinion, le bonheur est-il mesurable ?

Un “think-tank” citoyen, économique et politique multi-partis - la Fabrique Spinoza - s’est penché sur la question et publie les résultats de son enquête périodique : l’ITBF (Indicateur Trimestriel du Bonheur des Français) d’avril 2016 est à découvrir ici.


Planète environnement

- L’émission de Nathalie Fontrel à (ré)écouter sans contrainte horaire !


 
Un panneau Laudato Si' dans notre égliseDans l’église St Gervais, près de l’entrée
Éducation à la responsabilité environnementale (ELS 211)Comment agir en faveur de l’environnement ?
Soutenir le développement durable (ELS 52)Soutenir des programmes de développement durable
Préservons la biodiversité ! (ELS 37)Gestes en faveur de pratiques « plus vertes » ;-)
Contrecarrer la culture du déchet (ELS 22)Vers un monde “zéro déchet” ? :)
Une ressource divinement précieuse !Panorama des enjeux de l’eau dans le monde