Église St Michel de LUSSAC

Église St Michel de LUSSAC

L’église paroissiale fut peut-être à l’origine la chapelle du château (XIème - XIIème siècles) et fut rebâtie au XVIème : de cette époque datent les deux chapelles gothiques qui enserrent l’étroite nef et quelques traces de fresques. Au XIXème siècle, le lieu de culte fut encore repris et on dota alors la façade d’un campanile. La dédicace à Saint-Michel indique une origine relativement récente de l’église, le culte de l’archange prenant son essor au VIème siècle à Constantinople avant de gagner l’Italie (le grand sanctuaire du mont Gargano sur la côte adriatique) avant d’atteindre la Gaule au VIIème siècle (Mont Saint Michel) où à partir de 996, sous l’impulsion des moines bénédictins se développa un des plus importants pèlerinages d’Occident. Le culte des Saints Archanges ne fut pourtant approuvé en Occident qu’au premier concile de Latran en 745. L’église de Lussac pourrait donc remonter au plus tôt au VIIIème - IXème siècles.

Mais quel patron ! Michel, en hébreu Mika’el « qui est comme Dieu » (mentionné dans le Livre de Daniel, 10, 13, la Lettre de Jude, 1, 9 et l’Apocalypse de Jean, 12, 7), est l’un des sept archanges, « ceux qui contemplent perpétuellement la Divine Face », représentant les êtres créés les plus proches de Dieu dans la mystique juive et chrétienne, le chiffre sept renvoyant à la plénitude de la relation d’amour qui existe entre Dieu et ses créatures.

Sept archanges ? Nous connaissons bien, outre Michel, Gabriel et Raphaël que nous fêtons le 29 septembre. La tradition orientale nomme aussi Uriel, Salathiel, Jébudiél et Barachiel mais peu importe les noms, ce qui compte, c’est la réalité angélique qui fait trait d’union entre Dieu et sa création, à la manière d’un rayon de soleil qui à la fois unit et indique une distance entre l’astre du jour et notre monde. Gabriel accompagne le mystère des commencements, Raphaël les tâtonnements du chemin et Michel assure que la fin de l’histoire sera bonne.

Faire mémoire des Archanges, c’est se rappeler que la miséricorde - et miséricorde au carré - de Dieu ne fera jamais défaut à ses enfants en commençant par les plus petits, ceux qu’il faut bien se garder de mépriser selon la parole de Jésus « car leurs anges se tiennent sans cesse en présence de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10).

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D’autres photos sur le site de Michel Caron

Plan de la paroisse

Répartition des clochers de la paroisse en secteurs