Église Saint Martin de MORTIERS

Église Saint Martin de MORTIERS

Autrefois, la paroisse de Mortiers et l’enclave du Breuillet se trouvaient dans le diocèse de Saintes mais, au moins en partie, dans le « Petit Angoumois », donc dans la sénéchaussée d’Angoulême et le ressort du parlement de Paris. En droit, ses habitants n’étaient pas saintongeais mais angoumoisins. L’église Saint-Martin (XVIIème et XIXème siècles) a conservé son « ballet ». Il s’agit d’un hangar qui se trouvait à l’entrée de presque toutes les églises pendant l’Ancien Régime.

A partir du règne de Louis XIII, en effet, les assemblées de la communauté des habitants ne se tiennent plus dans l’église, mais « au devant la principale porte ». Le retable de l’église, qui date du début du XVIIIème siècle, a un décor naïf, très coloré, avec des angelots, des têtes de chérubins, des personnages et des fleurs. L’ensemble formé par le retable, le maître-autel et les gradins semblent dater du début du XVIIIème siècle. Il serait donc l’un des premiers ensembles de ce type dans la région.

Les églises d’Orient l’appellent aussi saint Martin « le Miséricordieux ». Il est né en Pannonie - l’actuelle Hongrie - sur les frontières de l’empire romain, où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s’enrôler dans l’armée. Il est muté en Gaule et c’est là, qu’à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant, à qui il donne son manteau et dont il apprend durant la nuit que c’est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s’y décide enfin. Il quitte l’armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C’est là qu’il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l’ancien soldat devenu chrétien ne s’enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu’à sa mort (en 397), à Candes, sur les bords de la Loire, en disant cette parole : « Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur ».

En France, près de 500 localités et bourgades portent le nom de Saint Martin.

Églises en Charente-Maritime

D’autres photos sur le site de Michel Caron

Plan de la paroisse

Répartition des clochers de la paroisse en secteurs