Église Saint Vincent de RÉAUX

Église Saint Vincent de RÉAUX

L’église, de style roman, est dédiée à saint Vincent. Sa façade et les murs extérieurs de la nef ont fait l’objet d’un premier ravalement qui devrait inclure prochainement le reste des murs extérieurs et l’intérieur de l’édifice. Sur le territoire de la commune se trouvent également des vestiges de l’ancien hôpital de la Grand-Vaux qui fut sans doute une léproserie, à l’époque où ce terrible mal sévissait encore dans nos contrées (faute de thérapie efficace, on s’employait alors à tenter d’éviter la contagion en isolant les malades à l’écart des villages habités). Sans doute, l’absence de constructions a-t-elle favorisé l’aménagement du terrain d’aviation de Neulles-Jonzac, dans cette belle vallée !

Saint Vincent, diacre de Saragosse (martyr en 304-305), est né à Huesca en Espagne, actuellement dans la province d’Aragon au sud des Pyrénées. Ordonné diacre par saint Valère, évêque de Saragosse, il fut donc chargé de partager la Parole de Dieu aux fidèles. Mais très vite sévit la sanglante persécution des chrétiens par l’empereur romain Dioclétien. Le gouverneur de l’Espagne d’alors, le terrible Dacien, la met en œuvre de manière particulièrement cruelle et fait arrêter Vincent en même temps que son évêque. Le jeune diacre est soumis successivement aux promesses, puis aux menaces et aux tortures qu’il affronte avec un courage extraordinaire face à Dacien. Il va jusqu’à dire au préfet : « Plus je te vois furieux, plus je demeure ferme... » Les actes de son martyre rapportent qu’alors, devant la constance indomptable de Vincent, le préfet se reconnaît vaincu : « Inutile de lutter davantage, emmenez-le ailleurs »... et il le livre aux bourreaux. Jeté en prison et soumis à de terribles supplices, la légende - « mais on ne prête qu’aux riches ! » - rapporte même qu’il sut les dominer avec une force extraordinaire, riant, chantant et répondant avec humour aux humeurs de son tortionnaire. Il mourra le 22 janvier 304 ou 305, à l’âge de 22 ans. L’Église gardera cette date pour célébrer sa fête. Saint Augustin, évêque d’Hippone (tout près d’Annaba, en Algérie), dira quelque temps après son martyre : « A travers cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu. » C’est aussi Augustin qui attestera, dès le IVème siècle : le martyr Vincent est honoré « partout où s’étend l’empire romain et le nom de chrétien »... donc en Gaule ! Parfois représenté tenant le livre de la Parole de Dieu, il l’est aussi avec une grappe de raisin à la main... c’est pourquoi, sans doute, il est honoré comme patron des viticulteurs : un patronage bien choisi, donc, pour une paroisse... de la Petite Champagne !

Églises en Charente-Maritime

D’autres photos sur le site de Michel Caron

Plan de la paroisse

Répartition des clochers de la paroisse en secteurs