Église de St-SIMON-de-Bordes

Église de St-SIMON-de-Bordes

De l’église romane du XIIème siècle subsistent la façade principale avec son porche, les murs nord et sud avec leurs fenêtres allongées et leurs corniches ornées de modillons, et la tour d’escalier, seul reste du clocher primitif. Les voûtes en ogive des trois travées de la nef sont du XIIIème siècle. Quant à l’abside à chevet plat et les deux bras du transept, ils datent du milieu du XIXème. Le petit campanile édifié sur le mur nord abrite une cloche fondue au XVème siècle... pour Villexavier. Aurait-elle fait, elle aussi, à la Révolution, le détour par le district de Pons, comme celles d’Arthenac arrivée à Saint-Fort ou de Fléac à Saint-Palais-de-Phiolin ?

Selon une attestation assez ancienne, l’église de Saint-Simon serait sous le patronage des apôtres saint Philippe et saint Jacques. Ces apôtres et contemporains de Jésus jusqu’à un récent aménagement du calendrier des fêtes, étaient célébrés le 1er mai, en mémoire du jour où l’ancien Panthéon païen fut consacré comme basilique romaine des douze apôtres et leurs reliques transférées le 1er mai 576. Philippe - dont le nom grec signifie « qui aime les chevaux » - était natif, tout comme André et son frère Pierre, de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade. Peut-être était-il avec André, l’autre disciple à qui Jean-Baptiste avait dit de Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu. » En tout cas, c’est lui qui vient dire à Nathanaël (Barthélemy) : « Nous avons trouvé le Messie. C’est Jésus. Viens et vois toi-même. » C’est encore lui qu’interroge Jésus avant la multiplication des pains : « Où pourrions-nous acheter du pain pour les faire manger ? ». C’est à lui que des pèlerins grecs montant à Jérusalem adressent leur requête : « Nous voudrions voir Jésus ». Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Et lors de la dernière Cène, il dit à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père... » Après la résurrection, Philippe aurait porté l’Évangile en Asie Mineure et aurait été crucifié à Hiérapolis en Phrygie (Turquie). Jacques est aussi l’un des Douze. On l’appelle le Mineur (le Petit) pour le distinguer de l’autre Jacques, frère de Jean, fils de Zébédée. Il était, pense-t-on, de la famille proche de Jésus et fut évêque de Jérusalem et personnage de premier plan de l’Église primitive. Il subit le martyre à Jérusalem où il fut précipité du haut du temple et achevé par lapidation vers 62. C’est à lui qu’on attribue la vigoureuse épître de Jacques. La fête des saints Philippe et Jacques est maintenant le 3 mai.

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Plan de la paroisse

Répartition des clochers de la paroisse en secteurs