Quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien


C’est ce verset de la Première épître aux Corinthiens que j’avais choisi pour mon ordination diaconale le 10 août 2003. Il me conforte à penser que l’on ne peut pas vivre tout seul d’une part et d’autre part que nous ne remplissons pas notre mission en notre nom ni pour nous même. C’est bien pour moi une mission reçue pour le service des hommes et de l’Eglise. Il est l’image du Christ du jeudi Saint qui lavait les pieds de ses disciples.

Le diacre par son ministère donne à l’Eglise la capacité de rencontrer une multitude d’hommes et de femmes avec qui il partage dans sa vie professionnelle, familiale, associative etc ... Il témoigne avec beaucoup d’autres que c’est Dieu qui nous a aimé le premier et que cet amour est le fondement de toute vie. Le diacre est, par son ordination envoyé au service des hommes et des femmes d’aujourd’hui, service qui se décline en trois axes : la parole, la charité et le seuil. Pourtant, il n’a pas l’exclusivité de ces services, et il se doit de rappeler que c’est la mission de tous les baptisés que de vivre ces trois dimensions, donc de rappeler à tous que le service de l’homme et de tous les hommes est une priorité permanente.

Le diacre n’est pas et je ne suis pas un homme, ordonné diacre par « défaut », du seul fait que je suis marié et que par conséquence je ne pouvais pas être ordonné prêtre. e ne suis pas davantage un produit de substitution de ce que nous n’avons plus ou pas assez, des prêtres. Notre vocation se situe davantage sur le champ de la mission que sur le champs des tâches à accomplir. Cette mission que le père évêque m’a confié, c’est d’être témoin de l’amour de Dieu pour les hommes auprès de tous ceux que je peux rejoindre par ma vie Familiale, professionnelle, sociale etc ... et donc d’avoir une présence toute particulière auprès du monde agricole et plus largement rural. Elle se situe donc bien prioritairement dans ce que je vis au quotidien.

François